TPE : L'homéopathie

Présentation de l’homéopathie


A. Historique
Christian Frédéric Samuel Hahnemann (1755-1843), médecin allemand expérimenta sur lui-même en 1790, les effets de l'écorce de quinquina. Ressentant des troubles qu'il estima semblables à ceux du paludisme (que le quinquina traite) il en déduisit que ce qui donne le mal guérit aussi le mal et formula la "loi" ou "principe" de similitude : les semblables sont guéris par les semblables. Cette fameuse "loi" ne date pas d'Hahnemann puisqu’elle est établie par Hippocrate au Vème siècle av. JC. Hahnemann poursuit ses recherches. Il s'aperçoit alors que ses remèdes allopathiques ainsi dilués n'agissent plus mais que d'autres produits, fortement toxiques, ont également une valeur curative sans conséquences pour les personnes cobayes ; il dilue ces produits, puis dilue du nouveau le remède obtenu et ainsi de suite plusieurs fois. Il établit alors un deuxième principe : à chaque étape, si on secoue le flacon contenant la dilution, celle-ci est "dynamisée", ce qui est censé accroître ses vertus curatives : plus la substance est diluée (avec secousses) plus son action sur l'organisme est forte.

Les secousses successives deviennent la pierre de base de la nouvelle "discipline" médicale, l'"homéopathie", ainsi baptisée par Hahnemann en 1807. Un autre grand principe de l'homéopathie est l'"individualisation" du malade. Il n'y a pas de maladies, il n'y a que des malades et chaque malade est un cas particulier dont il faut dresser le tableau des caractéristiques. L'homéopathie ne distingue pas des maladies ; elle distingue des types humains.

L'homéopathie prétend ainsi établir une relation entre les types humains et certains de ses "remèdes" et cette relation lui permet de désigner un individu par le remède type qui lui correspond : vous êtes ainsi Nux Vomica, Phosphorus... Le parallélisme de la démarche est plus que flagrant avec "vous êtes Poissons, Scorpion"...

Au passage, nous faisons remarquer que les types humains distingués doivent être très peu nombreux puisque s'étale en vitrine de certaines pharmacies une publicité vantant les mérites de "Homéo-grippe", produit homéopathique valable... pour tous !
B. Conception du médicament
a. Principe de dilution
Le principe de dilution dans la préparation de l’homéopathie est une technique très rigoureuse d’un point de vue chimique. En effet, elle consiste en l’introduction d’une partie de la substance dans 99 parties d’eau pure. C’est ce qu’on appelle la « constante hahnemannienne » (unité : CH). Puis, une partie de cette préparation est introduite dans à nouveau 99 parties d’eau pure ; et ainsi de suite jusqu’au obtenir une solution diluée à 10-60 mol/L. Ensuite, cette préparation est vaporisée sur les granules de lactose et de saccharose et vendue dans le commerce.

Il faut cependant savoir que dans un tube de gélules homéopathique, il y a une chance sur un milliard de tomber sur une gélule contenant une trace de substance active et ce à 10-9 mol/L. A 10-60 mol/L, les chances sont d’autant plus infimes.

Ce calcul est basé sur la constante d’Avogadro , établie 15 ans avant les travaux de Samuel Hahnemann sur la loi de similitude, base de l’homéopathie, celui-ci ne pouvait donc pas l’ignorer.

Cette méthode de préparation est a rapprochée de la théorie de la mémoire de l’eau établie par Jacques Benveniste en 1988.

b. Les plantes utilisées
La thérapie florale se présente comme une thérapie globale de l'individu. Les essences de fleurs sont recueillies à partir de plantes saines trempées dans l'eau, au soleil. Une autre méthode est la décoction, c'est-à-dire que les fleurs sont recueillies à partir de plantes saines trempées dans l'eau, et portées à ébullition durant trente minutes. La seule différence est la suivante : il n'y a pas de dynamisation avec les « fleurs de Bach ». De plus, la plupart des détracteurs estiment que la correspondance plantes-maladies ou éléments naturels-maladie est simplement due au hasard et pas à un raisonnement scientifique.


La facilité d’accès de ces éléments de base provoque malheureusement des dérives dans l’utilisation de l’homéopathie, présentée alors comme un remède miracle pour toutes sortes de maux.

GROSSIN Pierrick
KERSTEN Emilien
BERNIER Paul