nature du roman

Elle évolue, change en cours de rédaction : (donc, ce que Louis nous en dit)

a)      Une lettre qu’Isa doit lire sur les titres, dès le décès. Cette missive est due à une fièvre, fureur d’écrire, pour triompher de son silence, en disant à sa femme quel il est. Il s’agit donc d’une confession, d’une explication. Cette lettre est reprise plusieurs fois et devient donc un journal pour s’ouvrir tout entier devant elle, et faire le récit de la nuit fatidique.

b)      Une histoire. «C’est pour moi que j’écris. Vieil avocat, je mets en ordre mon dossier, je classe les pièces de ma vie, de ce procès perdu.»

c)       Un lecteur ? «Vous ne pouvez imaginer ce supplice.» Sa femme ? cf. «toi.» En fait, une confession où il mêle ainsi le présent au passé. Vous=ses enfants ?. Toi= Marinette !

d)      Retour à la confession à sa femme : je ne t’ai jamais dit, je peux bien te le dire maintenant, je te dois cet aveu. Avec une appel à la pitié de sa femme après sa mort. Se connaître un peu mieux soi-même, donc être connu de sa femme : écoute, Isa, tu ne connaissais pas. Retrouver une union conjugale chrétienne par un pardon réciproque : peut-être existe-t-il une parole de toi qui me fendrait le cœur ? Si nous tombions aux genoux l’un de l’autre ? Isa, des amarres sont rompues.

 

Deuxième partie :

 

a)      un cahier, une longue confession inutile : «celle pour qui je me livrais ici jusqu’au fond, ne doit plus exister pour moi» ; XIII : «ces pages ne s’adressent plus à personne»

b)      les léguer à son fils ? «Il n’est pas homme à trouver dans ce récit le moindre intérêt.»

c)       Conclusion : «j’irai jusqu’au bout de ce récit. Je sais maintenant à qui je le destine, il fallait que cette confession fût faite ; mais je devrai en supprimer bien des pages dont la lecture serait au-dessus de leurs forces.» Donc un brouillon ? cf. la suite : «vous pouvez me vomir, je n’en existe pas moins.» Vous= ses enfants, ou un lecteur très indéfini. Ton final : journal et lettre adressée à ses enfants très passagèrement : «vous non plus, mes pauvres enfants, je ne vous vois pas.» Adressé à sa petite-fille ? «je l’ai connu, ton Phili…»

  en fait:

1) un roman épistolaire, suivi d'un journal, repris en épistolaire

2) un roman autobiographique

3) un roman engagé, satirique, contre le pharisaïsme, d'où un roman chrétien, cf. l'épigraphe de Sainte-Thérèse d'Avila, voire apologétique...