traduction et commentaires par Chantal Osorio
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texte

11- Intranti vestibulum in ipso limine Sophoniba, uxor Syphacis, filia Hasdrubalis Poeni, occurrit; et cum in medio agmine armatorum Masinissam insignem cum armis tum cetero habitu conspexisset, regem esse, id quod erat, rata, genibus advoluta ejus : -12- 'omnia quidem ut possis' inquit 'in nobis di dederunt virtusque et felicitas tua; sed si captivae apud dominum vitae necisque suae vocem supplicem mittere licet, si genua, -13- si victricem attingere dextram, precor quaesoque per majestatem regiam, in qua paulo ante nos quoque fuimus, per gentis Numidarum nomen, quod tibi cum Syphace commune fuit, per hujusce regiae deos, qui te melioribus ominibus accipiant quam Syphacem hinc miserunt, -14- hanc veniam supplici des ut ipse quodcumque fert animus de captiva tua statuas neque me in cuiusquam Romani superbum et crudele arbitrium venire sinas. -15- Si nihil aliud quam Syphacis uxor fuissem, tamen Numidae atque in eadem mecum Africa geniti quam alienigenae et externi fidem experiri mallem: -16- quid Carthaginiensi ab Romano, quid filiae Hasdrubalis timendum sit vides. Si nulla re alia potes, morte me ut vindices ab Romanorum arbitrio oro obtestorque.'

traduction universitaire

"Nous sommes, lui dit-elle, entièrement à votre discrétion ; les Dieux, votre valeur et votre heureuse fortune en ont ainsi décidé. Mais s'il est permis à une captive d'élever une voix suppliante devant celui qui peut donner la vie ou la mort, s'il lui est permis d'embrasser ses genoux et de toucher sa main victorieuse, je vous prie et vous conjure au nom de cette majesté royale qui naguère nous entourait aussi, au nom de ce titre de Numide que vous partagez avec Syphax, au nom des dieux de ce palais, dont je souhaite que la protection ne vous manque pas en y entrant comme elle a manqué à Syphax lorsqu'il s'en est éloigné ; accordez à mes supplications la grâce de décider vous-même du sort de votre captive, selon les inspirations de votre âme, et de m'épargner les superbes et cruels dédains d'un maître romain. Quand je ne serais que la femme de Syphax, c'en serait assez pour que j'aimasse mieux m'abandonner à la discrétion d'un Numide, d'un prince africain comme moi, qu'à celle d'un étranger et d'un inconnu. Mais que ne doit pas craindre d'un Romain une femme carthaginoise, la fille d'Hasdrubal ? Vous le savez. Si vous n'avez pas en votre pouvoir d'autre moyen que la mort pour me soustraire à la dépendance des Romains, tuez-moi, je vous en supplie te je vous en conjure.".    Nisard 1839

traduction par groupe de mots

Tite Live Livre XXX, Chapitre 12,§ 11-16

 

[11] Intranti vestibulum

Au-devant de (Masinissa) entrant dans le vestibule

in ipso limine

sur le seuil lui-même

Sophoniba, uxor Syphacis,

Sophonisbe, femme de Syphax,

filia Hasdrubalis Poeni,

(et) fille d'Hasdrubal le Carthaginois,

occurrit ;

arrive ;

et cum in medio agmine armatorum

et comme au milieu du groupe des (gens) armés

conspexisset

elle avait aperçu

Masinissam insignem

Masinissa remarquable

cum armis,

non seulement par ses armes

tum cetero habitu,

mais encore par tout le reste de son aspect

rata

ayant pensé

regem esse,

que (c') était le roi,

id quod erat,

ce qui était (vrai) 

advoluta

s'étant jetée

genibus ejus :

à ses genoux :

[12] «omnia quidem ut posses in nobis,

« Que certes tu puisses tout sur nous,

inquit,

dit-elle,

di dederunt

(ce sont) les dieux (qui) te (l')ont donné

virtusque

et ta valeur

et felicitas tua ;

ainsi que ta bonne étoile:

sed si licet

mais s'il est permis

captivae

à une captive

apud dominum vitae necisque suae

auprès du maître de sa vie et de sa mort

vocem supplicem mittere ,

de faire entendre (sa) voix suppliante

[13] si attingere

si (il est permis) de toucher

genua

tes genoux

si victricem dextram,

si (il est permis de toucher) ta main droite victorieuse

precor quaesoque

je te prie et te demande

per majestatem regiam,

par la majesté royale,

in qua paulo ante nos quoque fuimus ,

dans laquelle il y a peu nous aussi nous fûmes ,

per gentis Numidarum nomen ,

par le nom de la nation des Numides

quod tibi cum Syphace commune fuit,

qui te fut commun avec Syphax,

per hujusce regiae deos,

par les dieux de cette (demeure) royale

– qui te melioribus ominibus accipiant

-qu’ils puissent t'accueillir sous de meilleurs présages

quam Syphacem hinc miserunt –,

que (ceux sous lesquels) ils ont laissé Syphax partir d'ici-

[14] hanc veniam supplici des,

Donne (que tu donnes) à (ta) suppliante cette la faveur

ut ipse

que toi-même

statuas

tu décides

quodcumque fert animus,

 (ce) que (ton) esprit te dicte

de captiva tua

à propos de ta propre captive

neque sinas

et que tu ne permettes pas

me venire

que je tombe (« vienne »)

in superbum et crudele  arbitrium

au pouvoir orgueilleux et cruel

cujusquam Romani.

d'un quelconque Romain

[15] Si  nihil aliud fuissem

Si je n'avais été rien d'autre

quam Syphacis uxor,

que la femme de Syphax,

tamen

pourtant

fidem experiri mallem

je préférerais faire l'expérience de l'honnêteté

Numidae

d'un Numide

atque geniti 

et (d'un homme) né

in eadem mecum Africa

avec moi dans la même Afrique

quam alienigenae et externi;

que (de celle) d'un étranger, d'un venu de l'extérieur ;

[16] Vides

(Mais)  tu vois

quid timendum sit

ce qui est à craindre

carthaginiensi ab romano,

par une Carthaginoise » de la part d'un Romain,

quid filiae hasdrubalis.

ce que (doit craindre) la fille d'Hasdrubal.

si nulla re alia potes,

Si tu ne (le) peux par aucun autre moyen,

morte

(c'est) par la mort (que)

oro obtestorque

je te prie et te conjure

me ut vindices

que tu me libères

ab Romanorum arbitrio. »

du bon plaisir des Romains. » 

commentaires

1°) Le discours :

« Le discours sert de portrait vivant, d’amplification d’un moment historique, d’agrément esthétique appréciable à la lecture. / Énonciation en rapport avec la situation spatio-temporelle de l’énonciateur ; il s’apparente à une intervention de l’historien qui produit un effet de parenthèse dans le déroulement et la relation purs des faits ».

 Discours fait par Sophonisbe dès l’arrivée de Massinissa (intranti/occurrit) dans le palais de Syphax : la personnalité des deux protagonistes vient d’être rappelée : « Sophoniba, uxor Syphacis, filia Hasdrubalis Poeni » / « Massinissam insignem cum armis tum cetero habitu »

Sophonisbe prend immédiatement la posture du suppliant « genibus advoluta ejus » et parle.

 

Le discours :

Exorde

Rappel de la puissance de M. « omnia » en tête (prolepse) ; une introduction qui prépare la demande de S. Marque de soumission à M.

Raisons de cette puissance : « di, virtus, felicitas » ; virtus concerne directement Massinissa et peut être considéré comme un compliment (souverain bien des stoïciens) ; di/felicitas relèvent plutôt du bon vouloir des dieux, et du hasard…

« sed » semble s’opposer à « quidem » : certes, tu peux tout sur nous ; donc je devrais me taire ; Mais je vais quand même essayer de te dire mon souhait……Donc Sophonisbe va prendre la parole pour elle-même (en quelque sorte, annonce du thème du discours)

 

Justification de cette prise de parole :

(1)- Elle en a le droit : « si » / Anaphores successives (si, si, si)

-rappel de leur posture réciproque : captivae – vocem supplicem /dominum vitae necisque

-attitude de la suppliante ou M. élevé au rang de tout puissant : on embrasse ses genoux, comme à un maître, on touche sa main droite, celle avec laquelle on prête serment 

- les verbes de supplication « precor quaesoque »

(2)-Les motifs pour lesquels elle peut espérer en M : « per » (anaphore de per…/groupes de plus en plus amples à mesure que la communauté évoquée s’élargit : sociale, « continentale », divine)

-leur communauté d’origine sociale « majestatem regiam in qua…nos quoque fuimus » ; insistance « nos quoque » + paulo ante ; l’aspect récent de cette situation les touche tous les deux

-la communauté d’origine « africaine » entre Sy.et M

- et donc leur communauté de dieux 

 

Le cœur du discours

(3)- la supplique ‘veniam supplici des » rappel d’abord de la position de S : supplici

puis énoncé de la supplique : ne pas tomber entre les mains d’un romain

 

Justification de la supplique (reprise des motifs de sa confiance en M)

(2’)- pourquoi elle s’adresse à M : elle est femme de numide ; Massinissa est numide ; elle peut se fier à sa « fides » ; en outre elle est carthaginoise et elle a tout à craindre de la cruauté romaine

 

Péroraison

(1’)- En guise de péroraison, reprise de ce que peut Massinissa : s’il ne peut pas la protéger (si nulla re alia potes), il peut au moins lui permettre d’échapper aux Romains par la mort : « morte » en prolepse / « oro obtestorque » en finale : S. supplie M. comme on prie les dieux.

 

Symétrie du discours :

Argument 1 : Tu as tout pouvoir (omnia ut posses) mais j’ai le droit d’essayer de te parler : tu es mon maître (maître de ma vie et de ma mort - vitae necisque) les si

Argument 2 : voilà pourquoi je peux espérer en toi : nous sommes de même origine (gentis numidarum nomen) les per

    Argument 3 : l’énoncé de la supplique : que je ne tombe pas entre les mains d’un romain

Argument 2’ : tu m’entendras car nous sommes de la même « terre » in eadem Africa

Argument 1’ : si tu ne peux pas (si nulla re alia potes), « morte ut vindices…oro… » je prie que tu me libères par la mort

 

Tout cela est magnifiquement fait. Car, en regardant ce texte de plus près, on se rend compte qu’au-delà de la construction rigoureuse du discours, est peinte la « fraus » carthaginoise !

 

2°) Les manœuvres de Sophonisbe

 

- son comportement avant le discours :

 

- Si la distance entre Intranti et occurrit  met d’abord l’accent sur Massinissa , l’axe change vite, et Tite Live nous invite à regarder du côté de Sophonisbe :

Présentation de Sophonisbe avec rappel de tous ses « titres » (Références par conséquent à Syphax/ numide ennemi, puis à Hasdrubal/carthaginois, ennemi) ;

Enfin occurrit : ce n’est pas l’attitude d’une captive timorée ;

S. ne semble pas non plus impressionnée par « agmine armatorum » ; donné comme l’indice qui lui permet de reconnaître Massinissa. Autre confirmation que S. agit avec préméditation ; sait ce qu’elle cherche et ce qu’elle veut obtenir.

En outre, est montrée comme sensible à l’apparence ! Séduite ?

- Massinissa est présenté avec tous les indices de sa valeur (reprise de « armatorum » / « armis ») et de sa puissance, mais aussi de sa prestance (« cetero habitu »)…

ou bien c’est ce que voit Sophonisbe tout de suite. Elle tire de justes déductions de ce qu’elle voit (cum…tum : elle a bien tout regardé); confirmée par Tite live (cf l’indicatif : « quod erat ») ; certes ce « regem esse….rata » pourrait laisser penser que S. a cru voir d’abord Syphax ; mais si c’est le cas, elle s’adapte vite à la découverte de la vérité, puisque immédiatement « advoluta genibus ».

- S. : femme intelligente, loin d’être écervelée, ou remplie d’1 frayeur qui la paralyserait.

Rapidité des actions de S. : en une phrase, elle arrive, observe la troupe, repère Massinissa, l’identifie, et se jette à ses genoux. Vive, intelligente et rapide. Toutes ses actions sont les conséquences les unes des autres !

Et la prise de parole est immédiate : tout a été minutieusement préparé.

-D’emblée on sait qu’elle va se montrer aussi intelligente dans son discours : Noter la dissymétrie des ellipses du début (licet donné puis sous-entendu, au contraire attingere sous entendu puis donné) : effet de la peur de Sophonisbe ? N’est-ce pas plutôt un effet de sa grande maîtrise intérieure, volonté de surprendre et séduire (delectare/movere) ?

 

- L’art de la parole trompeuse

 

Faire croire à Massinissa qu’elle est sa captive et qu’il est tout puissant:

-les Romains sont totalement absents du début du discours,  et pourtant la puissance de M leur est due !

- « captivae – vocem supplicem /dominum vitae necisque » repris à la fin par « veniam supplici des »: travestissement de la situation : S n’est pas la captive de M./ M n’est pas le maître de S. Tous deux appartiennent de deux façons différentes aux Romains, que S gomme systématiquement. + insistance sur le pouvoir – que M n’a pas – sur S : pouvoir de vie et de mort ; or on ne tue pas les captives / seuls les romains décideront du sort de S.

- M. élevé au rang de ‘tout puissant’ : on embrasse ses genoux, comme à un maître, on touche sa main droite, celle avec laquelle on prête serment : S. fait feu de tout bois, utilise tous les points symboliques de la déférence et du respect (les lecteurs de Tite Live ne manqueront pas de penser, avec la main droite, à Mucius Scaevola ; mais à la différence de MS, la main de M est « vitricem »)

- dans l’énoncé de la supplique, noter l’abondance de la 2° personne : ipse statuas/ de captiva tua / sinas (même présentation frauduleuse qu’au début du discours)

Noter aussi l’opposition que fait S. entre M valorisé par le pouvoir qu’elle lui prête, et « cujusquam romani » (ne nomme pas Laelius ou Scipion, qui ne sont donc que des « quidam » à côté de M.) qui plus est, dotés de vices épouvantables : superbum et crudele arbitrium » : du côté des romains, vanité, cruauté, arbitraire ; du côté de M la compassion et la justice.

- Insistance sur le rôle que M peut jouer avec le recours à la 2° personne juste ensuite « vindices » comme mission pour M ; finale sur deux verbes plutôt destinés aux divinités « oro obtestorque » qui sont priés de montrer à M quelle valeur il a aux yeux de S

mais n’hésite pas à utiliser le sous-entendu vexant si besoin :

Le « si nulla re alia potes » à l’indicatif de la fin peut fouetter le sang de M en lui rappelant que son pouvoir n’est pas si grand que ça, peut-être ?

 

Lui faire peur / prendre conscience que seul, sa position n’est pas stable ?

- Assimiler le pouvoir de Massinissa d’emblée à « di et felicitas » c’est mettre immédiatement l’accent sur la fragilité de cette puissance, qui peut être lui reprise à chaque instant.

Serait-ce la première raison d’être du « sed » qui suit : alerter sur la fragilité des choses humaines, (dans ce cas il faudrait imaginer une pose dans le discours avant que la phrase reprenne) ?

- « majestatem regiam in qua…nos quoque fuimus » ; insistance « nos quoque » + paulo ante ; l’aspect récent de cette situation les touche tous les deux, et peut introduire un parallèle caché entre leurs déboires à tous deux : S. n’est plus dans la majesté royale puisque vaincue ; M ne l’est plus (et pas encore) puisque spolié de son royaume, et pas encore réinstallé par les Romains; tous deux victimes d’un retournement de la « felicitas » ? de la bonté des dieux ?

- S. prend bien soin de rappeler que ces dieux sont versatiles « qui te melioribus…quam Sy. »; ils se sont retournés contre Sy ; ils peuvent en faire autant contre M. Qu’il ne tarde donc pas à « faire son chemin », à asseoir sa puissance avant qu’on la lui reprenne.

 

Faire croire à Massinissa qu’il est de son bord/ qu’elle peut être à lui

-« si fuissem…mallem » : encore opposition entre M et un quelconque romain ; M= « Numidae atque in eadem mecum Africa geniti « (proposition de fraternité de ‘terre’, ‘africaine’) , Romain= « alienigenae, et externi » ; termes qui s’opposent précisément : numidae/ alienigenae crée un lien de race, même si les numides et les carthaginois ne sont pas identiques ;  in eadem mecum Africa / externi :  – in/ex- ; + intrusion de mecum : efface l’allusion à son mariage avec Sy : elle est d’Afrique par naissance et non par mariage ; elle est de sang royal par naissance et par mariage… ceci est mis en valeur aussi par la dissymétrie « si fuissem/mallem » : « si je avais été » subj pl que parfait : elle ne l’est plus ; en outre « si nihil aliud quam…. » or elle est autre chose que la femme de Sy : elle est carthaginoise, elle peut offrir beaucoup, d’autres alliances ; et puisqu’elle n’est plus de fait la femme de Sy, celui-ci étant captif, elle peut être la femme d’un autre.

La phrase se termine sur « vides », qui en appelle à l’expérience de M, encore une façon de le mettre en première place et de créer une autre forme de complicité/partage entre eux.

 

Faire en sorte d’être prise en pitié

- Quand évoque son sort au début,S. utilise le mot « necis » ; pas choisi au hasard : c’est plutôt le meurtre que la mort…intention ?

- mais surtout, //quid quid…..insistance affective, destinée à susciter au moins la pitié, plus peut-être ? Gradation entre « carthaginiensi » et « filiae Hasdrubalis », « ab Romano » étant valable pour les deux termes, puisque c’est l’objet de sa crainte (Hasdrubal aux yeux d’un romain c’est en quelque sorte la quintessence du carthaginois).

- « morte » en prolepse à la fin, pour que la demande ne souffre d’aucune ambiguïté (mais en même temps, place M devant ses responsabilités + montre la détermination de S à ne pas tomber sous la coupe des Romains)

 

ConclusionS

 

Un discours, bref, construit, constamment à double niveau, fruit d’une femme séduisante et rusée, qui sait à la fois valoriser M, lui laisser entendre qu’il ne peut pas être totalement sur de l’alliance des Romains, lui faire miroiter le pouvoir, lui laisser espérer qu’il l’a séduite, flatter ses valeurs personnelles, confiance, engagement… Sophonisbe, femme aussi rusée qu’un serpent….. !

 

Procédé dans le procédé : il s’agit pour Tite Live de docere, delectare, movere son lecteur/

il s’agit pour Sophonisbe de docere, delectare, movere Massinissa.

 

Et en cela « ils » se rejoignent !

Tite Live a charmé son lecteur par la subtilité de la construction du discours.

Mais que nous enseigne-t-il ?

Quelque chose sur la duplicité, la fourberie de Sophonisbe et partant, des barbares.

Et ainsi, il nous émeut, en nous présentant les risques courus par Massinissa, valeureux allié des Romains.

 

Que fait Sophonisbe de son côté, selon Tite Live ? Elle enseigne du vrai et du faux à Massinissa pour l’émouvoir, le charmer et ainsi se sauver.

Ainsi les manœuvres de Sophonisbe, la façon dont elle manipule Massinissa sont à la fois la démonstration de l’habileté de Sophonisbe à émouvoir, et de celle de Tite Live pour écrire