Sénèque

LUCIUS ANNAEUS SENECA naquit vers 2 av. J.-C. à Cordoue mais vint à Rome encore tout enfant ;compromis dans la conjuration de Pison, il s’ouvrit, comme de juste, les veines en 65. En bon stoïcien épigone d’Attale [après avoir été adepte des doctrines mystiques du pythagoricien Sotion], il s’est investi dans la vie de la Cité, non sans difficulté sous Caligula. Exilé sous Claude, Agrippine le fit revenir de Corse en 49. Sénèque est alors préteur et précepteur, avec Burrus, de Domitius, le futur Néron. Son influence, positive durant les 5 premières années du PRINCEPS, décline après le meurtre d’Agrippine en 58 ; il est en disgrâce en 62, et c’est dans ce laps de temps qu’il rédige ses 124 lettres à Lucilius pour amener ce dernier de l’épicurisme au stoïcisme

Pour les stoïciens (=résumé, à la hache, de la doctrine stoïcienne!), ce qui permet d’ atteindre le SUMMUM BONUM est l’apathéia, l’absence de douleurs. Acquise grâce à la satisfaction du devoir accompli : nous devons gérer ce qui dépend de nous conformément au logos/raison/feu qui est à l’origine du monde et l’organise. Chacun d’entre nous, voire tout ce qui existe, en a une flamme. Le but ultime est que toutes ces flammes se réunissent en une seule, c’est le flamboiement, l’empyrôsis finale, la fin du monde, qui donnera naissance à un nouveau monde, pur derechef. Individuellement,  la souffrance qui m’est infligée, (par exemple à Epictète par son maître qui lui brise la jambe) ne dépend pas de moi, et je la supporte donc;.. stoïquement. Puisque Zénon de Cittium le premier stoïcien, déambulait, en bon péripatéticien qu’il était,  sous les portiques (stoa en grec) en discutant avec ses disciples…

Ici, Sénèque parle du temps qui passe, et de l’intérêt à ne pas le perdre. Un CARPE DIEM stoïcien…