Lucrèce
TITUS
LUCRETIUS CARUS
naquit vers 96 av. J.-C. et mourut
probablement vers 55. Il est le
chantre à Rome de l'épicurisme, il
crée une épopée, donc
en hexamètres dactyliques, didactique,
donc qui enseigne, en 6
livres, le DE RERUM
NATURA, inachevé; C'est un traité de physique, comme l'indique le titre, au service d’une
philosophie matérialiste dont le concepteur a été le grec Epicure, du IIIème
siècle av. J.-C; pour
atteindre le SUMMUM BONUM, bien assez inaccessible en pleine décomposition
de la République [cf. la guerre «sociale», les
proscriptions de Sylla, la révolte de Spartacus de 71, la conjuration de
Catilina en 63, le premier triumvirat de 60 entre César, Pompée et Crassus],
Lucrèce prône
le désengagement, l'ataraxie,
c'est-à-dire l'absence de troubles. Pour ce faire, quoi de mieux que de satisfaire
nos plaisirs naturels et nécessaires [boire de l’eau, manger les
productions d’une nature maternelle et vénérée (sic ! cf. l’hymne à
Vénus), dormir la tête posée sur une pierre, voire deviser avec des amis d’élection,
donc une vie ascétique, à ne pas confondre avec celle des hédonistes], sans
nous inquiéter du futur puisque, étant des corps agrégés d’atomes, ces derniers reprendront leur
autonomie à notre mort. Quant aux dieux,
ils existent, puisque nous les voyons, au moins en rêve, mais dans un autre monde. Bien dure leçon dédiée à Memmius, à l’identité incertaine [Caius
Memmius Gemellus, gouverneur de
la province de Bithynie en 57?], dont, pour reprendre la métaphore
lucrétienne du chant IV, la douceur des vers,[«mellis dulci flavoque liquore»],
obtenus au prix d’un labeur épuisant, [cf. «de rerum natura pangere conor»,
v. 142: «noctes vigilare serenas»], fait
passer l’âpreté [«absinthia taetra»]…
Texte
1 :
v. 1 - v. 43
Comme dans toute épopée depuis Homère, Lucrèce commence par une apostrophe,
non à la Muse, mais à Vénus, qui incarne ici la puissance génératrice de la
Nature.
Texte 2 : v. 44 - v. 61 Après avoir apostrophé, non la Muse, mais Vénus comme incarnation de la Nature, le texte présente une lacune [artificiellement comblée par une recopie d'un passage du chant II qui présente les Dieux comme images en fait du sage épicurien], puis le sujet central de cet ouvrage : les atomes, étymologiquement, les éléments premiers, à la base de la matière, ceux que l’on ne peut découper.
N.B.: ceci justifie votre passage sans transition du commentaire 1 au commentaire 2: forcément scindés en 2 parties, ici sans rapport entre elles, vu l'état du texte. Cette dichotomie est, pour une fois dans un commentaire, incontournable!
Texte
3 :
v. 62 - v. 79
Après avoir apostrophé Vénus, et présenté les atomes, Lucrèce nous brosse
ici une caricature dirimante de la religion [=contrat, étymologiquement en
latin : DO UT DES, je donne pour que tu (me) donnes] pour, par contraste,
mettre en exergue le nouvel héros : Epicure.
N.B. : pour éviter tout psittacisme, veillez à pratiquer l’innutrition, donc générez une introduction personnelle. Au reste, compte non tenu du fait qu’un apprentissage par cœur défigurerait une formation humaniste qui devrait vous être chère, il vous coûterait encore plus au bac, car il serait perçu par votre correcteur-interlocuteur/trice comme nul et non avenu !