introduction type bac:ATTENTION: réappropriez-vous la! En effet, comme ce texte est sur le WEB, il risque d'être dégorgé partout, au point de faire dégurgiter la/le correctrice/teur qui le subirait pour la nième fois. Vous en sortiriez CANDIDATUS... sur le visage!

Le texte que nous allons lire est un passage du livre II des Tusculanes, écrit pendant l'été 45 par Cicéron. Notre auteur est à ce moment âgé de 61 ans. Cet ouvrage est replacé par Cicéron dans l'ensemble de son oeuvre, dans la préface de son livre II, De Divinatione. En effet, après l'assassinat de César, il revient à l'action politique et fait alors le bilan du travail accompli pendant son exil intérieur: après la mort de sa fille Tullia (Février 45), rendre accessibles au lecteur romain les questions philosophiques essentielles. Ceci concerne en particulier le De finibus, étude du souverain bien et du souverain mal, et le texte qui le suit immédiatement, les Tusculanes, rédigé en 2 mois. En fait, le premier est un ouvrage théorique sur une notion essentielle pour les anciens, le second vérifie dans l'ordre pratique la conclusion à laquelle aboutit le premier: le souverain bien est la vertu. En 5 conférences, tenues en autant de journées dans sa villa de Tusculum, d'où le nom latin de TUSCULANAE DISPUTATIONES, Cicéron prouve à un de ses amis - FAMILIARES, qui n'est pas Brutus à qui est dédié cet ouvrage - que le sage ne craint ni la mort (I), ni la souffrance (II), il se montre inaccessible au chagrin (III), et, plus généralement aux passions (IV); de fait, la sagesse suffit pour atteindre le souverain Bien: le Bonheur (V). Ne soyons pas trompé par la présence du familiaris: Cicéron l'a élégamment éliminé DE FACTO dès le livre I. A la question du maître: QUID, SI TE ROGAVERO ALIQUID? NONNE RESPONDEBIS?, le disciple ne répond-il pas, en toute ingénuité: SUPERBUM ID QUIDEM EST, SED, NISI QUID NECESSE ERIT, MALO NON ROGES. Il s'agit donc bien de SCHOLAE, d'un cours. Mais son plan même nous prouve que nous avons tout autant affaire à un texte rhétorique qu'à un texte philosophique. En effet, avec les livres I et V essentiels, nous retrouvons un des effets de la DISPOSITIO chère à Cicéron: travailler le PRINCIPIUM et la PERORATIO. L'INVENTIO se retrouve dans les arguments exposés, en fait tirés pour le livre II du stoïcen Panétius. Quant à l'ELOCUTIO? Passons à la lecture pour mieux l'apprécier.