Le programme propose une liste de mots clés. Ceci conduit à ces
Ré-flexions et re-tours aux sources
Notons en avant-propos la présence instante du préfixe re- dans cette liste, car il induit le retour, comme le sou-venir…
En outre, cette accumulation s’avère funambulesque (le funambule marche sur un câble, le somnambule marche dans son sommeil, un préambule est une première approche, comme ici - clin d’œil complice) car nous avons un fil d’Ariane, les racines, celles qui convoquent:
1) Le grec
le premier terme proposé à notre sagacité déconcerte : Amnésie avec son alpha privatif (cf. a-thée, a-morphe, comme an-alphabète ; en fait un *n à écho [a] en grec et [i] en latin, cf. in-croyable, in-dicible, la série des im-possible, ir-rationnel, il-lisible) est aux antipodes exactes du thème. Le « je me souviens » trouverait donc comme première occurrence « je ne me souviens plus » qu’implique le terme a-mnésie. De fait, le verbe ΜΙΜΝΕΣΚΩ,en grec, signifie : « je commence à me souvenir », avec un redoublement initial d’action et un suffixe itératif-inchoatif qui signifie
En incidente : à chaque fois que les notions à conserver risquaient de dépasser les capacités de leur support, l’être humain a eu la faculté technique de créer une solution de continuité, en fait une rupture pratique permettant de dépasser l’obstacle : le papyrus en matière végétale ne peut être écrit que d’un seul côté, et doit être roulé (cf. volumen, comme volute, voire Volvo, comme le Livre par excellence, la Bible, la thora, de Biblos) ;
Ce mot « volume » (car l’imprimerie se souvient des copistes, qui écrivaient sur deux colonnes dans les Volumina, et laissaient aux rubricateurs le soin d’écrire les titres en rouge, d’où les rubriques dans nos magazines !) nous permet de passer aux mots d’origine latine, donc
2) Le latin :
A Pergame, on fabrique le parchemin (d’où cette dénomination !) qui permet de créer ce support génial qu’est le codex (le futur book, une présentation du point de vue de Sirius) en peau, et ses cahiers reliés, donc avec la possibilité de revenir en arrière, d’aller en avant, donc de vérifier ses sources. A la fin de l’époque médiévale, avec la Renaissance, il faut multiplier les ressources livresques puisque les découvertes, plus ou moins grandes, s’accumulent ? Gutemberg crée l’imprimerie ; au moment où l’accumulation des connaissances explose littéralement et que l’on risque de ne plus pouvoir les gérer, que crée-t-on ? L’ordinateur, avec la numérisation des données et la possibilité de les recouper sans fin. Avec l’espoir d’une conservation illimitée, voire l’immortalité, via le Cloud (désolé, mot anglais !). Ce n’est pas un hasard si ce nuage est promu par la société Google dont les recherches sur la transhumanité ne sont un secret pour personne. Nuage qui n’a rien de virtuel ni d’immatériel : il faut une quantité astronomique de serveurs et de disque dur, une consommation électrique épouvantables des déchets non recyclables en masse pour espérer le paradis informatique. Sans droit réel à l’oubli : la mémoire n’est vive que sur notre PC ; dans le monde Internet, elle est morte, c’est-à-dire figée, définitivement enclose. D’où les protestations de nos concitoyens européens, pour cette attaque à notre autonomie personnelle, et la réclamation du droit à l’oubli : c’est l’inquisition qui pratiquait le souvenir de l’infamie en suspendant dans les églises le San Bénito des condamnés avec son affiche, à la cinquième génération, même celui de ceux qui n’avaient été relégués qu’en effigie (donc n’avaient pas été physiquement brulés). Big Brother préfère l’effacement définitif de ceux qui ne rentrent pas parfaitement dans le moule, Hitler a choisi la solution finale, quoi qu’en aboient les révisionnistes, Staline faisait corriger les photos. C’est dire l’importance des témoins (ce qui est le sens de martyr en grec !). Avec des effets pervers quand on veut garder trace de l’importance du crime : certains révisionnistes ont argué du déplacement physique de l’endroit de fours crématoires pour remettre en cause leur existence (un faux souvenir ?) : c’est que, tout banalement, en tout bêtise profondément humaine, les Russes ont voulu nettoyer l’endroit ; c’est après-coup qu’ils se sont rendus compte qu’ils avaient effacé des vestiges essentiels (on ne peut parler de reliques car ces fours, construits par les nazis, ne méritent pas le respect même s’ils donnent lieu à une forme de pélerinage (ce mot vient de per-ager, celui qui va à travers les champs, qui est en marche, qui se déplace pour se rendre dans un lieu sacré ; ceci a lieu ici en l’honneur des absents, des disparus : c’est le devoir de mémoire) ; les Russes ont donc reconstruits les fours, avec un décalage spatial, pour transformer l’endroit en lieu de mémoire avant la lettre. De même, les Américains ont filmé la libération des camps de concentration avec un décalage de quelques jours. Ou ont fait des reprises. En forme de remake (Nous sommes, hélas, dans une société du spectacle, cf . Guy Debord) ; Pour les camps d’extermination, les « acteurs » ne figuraient plus… Au reste, sans entrer dans les détails chers à d’aucuns ni polémiquer outre mesure – ce serait faire insulte au rédacteur de Mein Kampf de prétendre qu’arrivé au pouvoir, il n’aurait pas tout fait pour réaliser son programme racial - la culture yiddish a été éradiquée de la « mittle europa », il y a bien statistiquement un déficit de plusieurs millions de Juifs, sans oublier les tsiganes ; les témoins ? Ils abondent… [Note personnelle – à ne pas faire dans l’écriture personnelle : le « je me souviens », dans le travail d’écriture personnelle, passe par le truchement de votre culture, donc la convocation d’oeuvres citées que vous connaissez, et non par votre expérience individuelle, par définition limitée à votre âge, n’est pas Anne Franck qui veut… bref, je me souviens avoir vu en Pologne, une synagogue laïcisée en grange – l’étoile de David était dûment comblée. Je me souviens avoir acheté, en toute innocence, en 1992 – et je l’ai encore - une caricature d’accordéoniste juif sur la place centrale de Cracovie ; je me souviens bien que j’ai lu dans le Guide Bleu que le château du Wawel de Cracovie n’a reçu qu’un obus pendant la guerre (au rebours de Varsovie). Et je me souviens de nous être disputés, ma femme et moi, avec un couple de touristes français d’origine polonaise car ils soutenaient que ni les voisins d’Auschwitz ni les cracoviens n’avaient senti la moindre odeur. Innocents, ignorants ? La chair qui brûle, ça pue. Et loin !]
Donc, pour re-venir au sou-venir – je n’oublie pas notre démarche - et reprendre l’adage de Lavoisier : « Rien ne se perd, tout se crée, tout se transforme », nous avons des monuments de la mémoire latine avec les épitaphes rédigées sur les tombeaux de ceux et celles qui voulaient laisser une trace. Qui n’a en tête la pyramide de Cestius ? (le nom même des Pyramides en Egypte garde le nom de Khéops, Képhren et Mykérinos) ; ils étaient disposés de chaque côté des routes d’accès à Rome : le passant, relisant l’inscription funéraire, redonnait ainsi vie à l’inhumé, puisque ses prénom, nom et surnom, tous ses titres de gloire, voire ses activités y figuraient; les responsables politiques s’affichaient avec leur nom sur les pièces de la république comme de l’Empire ; portiques, temples, tout bâtiment destiné au public arboraient, au vu et au su de tous, le nom de leur fondateur (cf. le Panthéon d’Agrippa, les arcs de Titus, de Septime-Sévère). Les historiens se rencontrent ici avec les archéologues, les épigraphistes et les prosopographes, particulièrement dans l’IMPERIUM ROMANUM : en effet, le Romain, à l’instar du Grec d’ailleurs, semble penser qu’il survit après la mort surtout en laissant trace dans la mémoire collective. Pour ce faire, tous les moyens sont bons : Erostrate met le feu au temple de Diane à Ephèse (d’où une nouvelle du même nom de Jean-Paul Sartre) ; Le nom sert aussi à se souvenir de ce que l’on doit à ses ancêtres et à soi-même : c’est la différence entre le no-ble que l’on connaît, et… l’ignoble, ignoré, étymologiquement : on se souvient des victoires de ses ancêtres, on garde leurs images (bustes tenus en main par les descendants qui suivent le corps du pater familias lors des funérailles romaines, cf. nos propres monuments aux morts qui pendant presque un siècle ont cimenté nos communautés rurales. De plus en plus nombreux sont ceux qui croient retrouver leurs racines biologiques (car qui a tenu la chandelle ? De nombreuses sociétés enferment leur(s) femme(s) pour s’assurer que la filiation n’est pas douteuse) en faisant pousser leur arbre généalogique, pour la plus grand bénéfice spirituel des Mormons qui peuvent ainsi baptiser à tour de bras nos morts les plus éloignés dans le temps. Il n’y a pas que les souvenirs qui soient reconstruits… Même notre République s’y est mise, avec le Panthéon : « aux grands hommes la patrie reconnaissante » s’inscrit sur le fronton de cet édifice (« Homme » récemment dans toute son acception d’ « être humain » puisque les 4 panthéonisés de 2015 respectent la parité homme-femme). Dans le même ordre d’idée, nous avons nos quarante immortels de l’Académie française…
A ce compte, l’oubli n’est pas possible – à condition bien sûr de changer constamment de support : à quoi servirait un disque de 78 tours si l’on n’a plus le phonographe pour le lire ? C’est ainsi que les bandes magnétiques des photos des sondes lunaires ont été lues, pour préparer les alunissages, à partir d’un ordinateur monstrueux qu’une chercheuse avait conservé, par miracle, dans son garage. Les archives sont essentielles pour, au-delà de la conservation purement physique, certifier la mémoire, à condition qu’elles puissent être exploitées, donc dûment classées, et accessibles, donc lisibles. Ce qu’avait oublié la NASA : pendant très longtemps, elle a stocké, sans soin et sans les référencer, ses propres banques de données, par souci d’économie et peut-être aussi par insensibilité à l’histoire, de la part de membres d’un état(s), somme toute, très jeune. Certains considèrent même que notre histoire, notre mémoire collective, celle de la société occidentale, voire mondialisée, avec ses vidéos que l’on peut d’ailleurs manipuler (cf. internet et ses hoax !), sont nettement plus volatiles que celles des civilisations passés (par ex. sur pierre). Plus personne n’est capable d’interpréter les Kippus, ces cordes à nœud propres à l’administration inca, pourtant un modèle du genre. De quel message, de quel souvenir est porteur le disque de Phaistos ? Compte non tenu du fait que, si notre mémoire personnelle est sélective car, sinon fondée, du moins renforcée par l’émotion (cf. Proust), notre mémoire collective l’est tout autant, et des pans entiers du passé national disparaissent ou s’effondrent dans l’indifférence générale : qui se souvient que les protestants et les catholiques se sont gaillardement massacrés pendant des siècles, au point de faire rougir de jalousie leurs imitateurs actuels dans le monde musulman (toujours à 6 siècles d’écart, comme l’Hégire) ? Au reste, le mot « histoire » ne fait pas partie des mots-clé et si je ne me l’explique pas, je le regrette ; est-ce par indifférence de l’Inspection Générale à l’étymologie ? En effet, le premier historien européen, Hérodote, a écrit des ISTORIAI (historiai) ; étymologiquement, des choses vues par un témoin, le *wid-tor (cf. le célèbre VENI, VIDI, VICI de Jules César dans ses Commentaires sur la guerre des Gaules – ici aussi, il prétend se souvenir, avec un apriori de véracité dans les propos – ce que les historiens modernes ont réfuté depuis des lustres) : Hérodote, sur les Guerres Médiques (donc contre les Perses) porte en fait un témoignage sur ce qu’il avait vu, voire sur ce que d’autres étaient censés avoir vu. C’est Thucydide qui, avec sa Guerre du Péloponnèse, est le premier historien au sens où nous prenons ce terme, avec étude critique des causes et des effets présentés, fondé sur des documents écrits (par opposition à la préhistoire).
Car la mémoire peut nous aider, en cette période de perte de repères, où notre idéal républicain est battu en brèche parce que nous avons cessé, par pragmatisme étriqué et peur du ridicule, de le promouvoir par rapport à des barbares, sûrs d’eux et de leur bêtise…
Nos vieilles sociétés ressassent, mâchonnent et ruminent leurs déconvenues ; le « je me souviens » ne renforce plus l’espoir, ni la motivation ; le spleen a chassé l’idéal ; pour compenser, elles se réfugient dans un âge d’or utopique, sans lieu ni être, un Paradis perdu, à chacun le sien : les hussards noirs de la République pour les profs, une époque où le plein emploi existait – sans la complexité de la production moderne et avec des clients, les trente glorieuses – ainsi que la santé, l’après-guerre pour les chômeurs, voire le bon temps des colonies pour toute une génération disparue (pourquoi remontent cette rengaine, une réalisation en chant du « je me souviens » ?, « ma tonkiki, ma tonkikoi, ma tokinoise », et mon premier souvenir d’enfance : une photo de Paris-Match sur Dien-diem-phu sans oublier l’Algérie française et la folie angoissante, meurtrière de l’OAS pour les nostalgiques purs et durs, le tout perdu par égoïsme). Les irrédentistes se complaisent dans la conservation, voire le conservatisme. D’où des commémorations à n’en plus finir, en un ressassement permanent, pour de bonnes ou mauvaises raisons, pour rendre hommage à nos morts, à des mondes disparus. Ce qui n’est pas gratuit, car d’aucuns réactionnaires se réclament de cet héritage et entendent bien en toucher les dividendes… Le culte de la tradition a ses zélotes et un de ses avatars les plus courus est la journée du Patrimoine. Dans le droit fil de notre pays à tout muséifier, ainsi en voie de muséification avancée. Le conservatoire du littoral ne s’occupe que des bordures. Malheureusement, cette préoccupation, pour ne pas dire obsession, sclérose notre imaginaire avec ses plaques commémoratives. Une mort sûre, bien que lente, Chronique d’une mort annoncée : il ne faut pas que le sou-venir entrave l’a-venir. Même si, comme son étymologie l’indique, il le sous-tend. Ce que ne comprennent pas ceux qui veulent du passé faire table rase, comme les actuels fossoyeurs de sites archéologiques et autres iconoclastes… Nonobstant les mémorandums (ou –da pour faire le pédant) de l’UNESCO ! Ce, « in memoriam » des bouddhas de Bamiyan (pulvérisés par les Talibans afghans), les premiers d’une liste qui s’allonge singulièrement avec, the last but not the least en 2015, Palmyre. Une ironie de l’histoire : dans l’économie capitaliste, les éditeurs mettent au pilon leurs invendus, ces productions risquent donc de tomber dans l’oubli, mais un hasard (a fortiori plus probable maintenant avec la mémoire colossale du Cloud, et ses big data) peut les en tirer. Ces nouveaux barbares, eux, (c’est là leur « exception culturelle » !) veulent éliminer, éradiquer, extirper toute remanence ; ils rejettent tout dépôt légal autre que le Coran qui mérite d’ailleurs des lecteurs moins ignorants, mais qui est, pour ces derniers (sic !), le seul texte recevable et LA référence unique. Si bien qu’ils en perdent la profondeur. Ils se méfient par ailleurs des mémoires d’éléphant, voire de l’apprentissage même par cœur chez les autres. Un seul canal : le leur. Aussi ont-ils tenté d’éliminer systématiquement les manuscrits de Tombouctou ainsi que les marabouts capables de les déchiffrer… Une entreprise de décérébration…
Ce n’est pas pour autant qu’il faut absolument tout conserver : les psychologues constatent la nécessité, par hygiène mentale, de l’effacement : c’est ainsi que l’enfant au sortir de la petite enfance oublie tout ce qui a précédé. C’est un processus commun à toute l’humanité ; il induit en fait, pour les psychanalystes, le refoulement, qui, s’il est mal traité, provoque des complexes et autres désagréments en –ose ou en –pathe. Au reste, s’il n’y a pas renforcement, involontaire ou non (par ex. par la récitation), du souvenir, son effacement peut avoir lieu par négligence… La résilience en est aux antipodes puisqu’elle suppose la conscience du passé pour mieux le dépasser. Ce qui permet la reconstruction de soi, positive quand cette reconstruction n’est pas une négation ni une transformation du passé. Ceci peut demander une démarche de pardon, en pleine connaissance de cause : en l’occurrence, nulle insouciance ni omission pour permettre une réelle rédemption, mot savant pour le rachat. Par définition, la réhabilitation n’est pas de mise ici puisqu’elle remet la personne condamnée dans son état initial : ce dont on l’a accusée est nul et non avenu, cf. le Capitaine Dreyfus, faussement accusé et légalement condamné, en fait par antisémitisme. Ceci a permis une forme de renaissance : il a participé à la première guerre mondiale comme lieutenant-colonel, même si son accusateur, Esterhazy, espion prussien pour de l’argent, n’a jamais été condamné ! Ce terme de renaissance, soyons-en bien conscient, est au reste idéologiquement connoté : au sens historique, le terme Renaissance implique que le Moyen- Age avait enfin achevé d’agoniser après que l’art Roman eut laissé place à l’art des Barbares (art gothique), lui-même une régression, et que c’est le retour à l’antiquité qui permet à la culture de revivre…
Nous n’en voulons pour preuve que cette réflexion finale :
Comme tout être humain est confronté à sa propre finitude, chacun se souvient trop souvent qu’il est condamné à mourir : c’est le MEMENTO MORI cher à la religion chrétienne, mais ce sentiment de déréliction était déjà convoqué par les épicuriens afin que chacun cueillît le jour (CARPE DIEM), en jouissant du temps que la vie lui donne. Les stoïciens en faisaient, eux, une contrainte morale : il faut consacrer son temps à ne pas le perdre, donc gérer au mieux, conformément au LOGOS (logos), ce qui dépend de soi… Face à la douleur, l’épicurien doit se souvenir des bonheurs passés, donc rafraîchir si intensément sa mémoire que cela occultera la souffrance présente ; le stoïcien doit rester « stoïque », puisqu’il ne dépend pas de lui de souffrir ou non ; or, toute action inefficiente est inutile. Le Chrétien, lui, médite, partage, voire incarne la passion du Christ, tentant de dépasser, comme Lui, le scandale de la mort, en communion.
Aussi donnerons-nous comme Ultima verba (à nos yeux, un ultime avatar de « je me souviens »): Alois Alzheimer, ca nous, nous nous souvenons de son prénom, parfois francisé en Aloïs.
Hubert Steiner
PS : les lecteurs pardonneront les épisodes autobiographiques dans nos réflexions (c’est de mauvaise méthode en écriture personnelle et ce peut être parasite pour d’aucuns), mais ce n’est ni de l’autosocio-biographie à la Annie Ernaux, encore moins de l’autofiction, le tout loin des paillettes des biopics : Vanitas vanitatum et omnia vanitas, dit l’Ecclésiaste. « Tout est vanité ». Nonobstant, nous pensons avoir convoqué, avec plus ou moins de bonheur, les mots-clés que nous donnons , au rebours du programme du B.0. en… avant-garde (notre petit dernier, le seul qui était encore absent dans notre recension).
Et en post-face : « je me souviens » revient à « ce dont je me souviens » !