Jean Pelay, qui naquit à Rouen, le 10
février 1895, appartenait à une vieille famille
rouennaise qui habitait rue Ganterie dans l'ancien hôtel Duval
de Coupeauville, que l'on a pas jugé bon de restaurer à
la suite de bombardements de 1944. Il était le neveu d'un
célèbre érudit rouennais, Edouard Pelay,
collectionneur et auteur de nombreuses études d'histoires
locales.
A la suite de ses études à Join-Lambert, il
commença des études de droit, qu'il interrompit en
raison de la guerre de 1914. Il fut mobilisé en 1916 et
blessé en 1917, à Verdun. Après la guerre, il
entra au séminaire et fut ordonné prêtre le 7
juillet 1923; il fut nommé professeur à Join-Lambert,
où il enseigna l'histoire pendant de nombreuses années.
L'histoire n'était-elle pas sa spécialité
puisqu'il avait passé une licence d'histoire à la
faculté de Caen. Il était par ailleurs, membre de
plusieurs sociétés savantes, de la
Société française d'archéologie et bien
entendu, des Amis des monuments rouennais.
Il fut à nouveau mobilisé en 1939, cette fois-ci en
qualité d'aumônier militaire; mais il fut fait
prisonnier en 1940, envoyer en Prusse Orientale, puis finalement
libéré en 1941. A la suite de la démission de M.
Plé, il fut à la rentrée de 1945 nommé
supérieur, poste qu'il devait assumer dix ans. Il eu l'honneur
de présider au centenaire de l'institution, qui se situait en
1943, mais dont la célébration avait été
retardée en raison de la guerre.
L'abbé Pelay démissionna de ses fonctions de
supérieur en 1955, pour raison de santé et mourut le 23
juin 1959 dans sa famille.
Parallèlement à ses fonctions de supérieur,
l'abbé Pelay fut pendant de nombreuses années,
aumônier des Petites Surs de l'Assomption à
Rouen.